Beg / Steal / Borrow
Saturday, February 18, 2006
 

Les Rêveurs 

Où en suis-je aujourd’hui ? Alors comme ça je commence un nouveau blog ? Pourquoi faire ? Un nouveau blog que personne ne lira, une nouvelle suite de mots trop vites écrits, de films mal vus, chronique de souvenirs qui n’en sont pas encore, toutes ces choses que moi seul lit, des mois plus tard, en regrettant ce temps qui pourtant ne change jamais, coule, indivisible, un et un seul, le temps de ma quête contre le temps. Faire semblant que je ne suis pas sur la route de l’oubli. Que chaque pas, chaque jour qui passe, chaque seconde qui s’écoule, ne m’amène pas vers la destruction, l’annihilation de ces mots de peu de sens, la fin de tous les rêves qu’ils semblent engendrer, rêves d’un futur, rêves d’un passé, rêve d’un présent, qui n’ont jamais été que des bribes de réalité, des possibilités impossibles si proches mais séparés de moi par une plaque de verre. Je sais que jamais ces mots n’entreront dans le sens de l’histoire, je sais que jamais ils ne seront publiés, jamais ils ne serviront à ma publication, que jamais ils ne seront lus par quelqu’un d’autre que moi et une poignée éventuelle d’inconnus qui se sont trompés de chemin. Pourquoi les écrire alors ? L’art pour l’art. L’art minable pour l’art minable. Le minable pour le minable. Minable pour minable, autant continuer, si on est en capable. Tant que je le serai, je continuerai. Nos estimations de durée de vie pour ce blog vont d’un mois à la vie entière. Pourquoi ne pas tenter. Rappelle-toi ce que tu as perdu à Paris, c’était bien non ? L’espoir.
A un moment, ne faut-il pas perdre tout espoir ? A l’âge adulte, à celui où les routes se ferment, où il n’en reste plus qu’une, toute tracée, ne faut-il pas perdre l’espoir ? Ce n’est que mimes et mensonges dessinés par une main cruelle pour te faire accepter la pilule, tu le sais bien.
Sauf que si vous me connaissez comme je me connais (à qui parlé-je), vous savez que l’espoir, je ne connais que ça, c’est dans mon génome.
Sans espoir, je suis libre de faire ce que je veux. Tout. La poésie libre. L’art libre. Cela commence demain.

…Eh bien je dois avouer que j’ai du mal avec ça. Ma seule liberté, la seule que je prends, c’est celle de me mettre à nu sur internet. Comme si j’enlevais mon futal dans une ruelle très sombre, un petit cul de sac, au beau milieu d’une zone industrielle, derrière une usine désaffectée, à 3h20 du matin, le 15 août, le lendemain d’une attaque nucléaire, derrière un carton. On ne sait jamais, une chance sur mille que quelqu’un vienne dans cette ruelle à ce moment précis. 1 chance sur un milliard que ce soit une jolie fille qui rit en me voyant, se retourne pour me laisser le temps de me rhabiller et qui se mettent à me parler. Je tente le coup ? Est-ce que je vais dans cette ruelle, est-ce que je baisse mon futal ? Combien de temps dois-je attendre ? Est-ce que je tente le coup ?


Meilleurs albums de 2005 :

1. Babyshambles – Down In Albion

Que dire ? Se reporter au post « Pourquoi Down In Albion est une tragédie » dans tahitirainsong.blogspot.com pour le sens de l’album et cette dernière partie depuis What Katy Did Next est formidable (d’ailleurs, c’est la première chanson que j’ai entendu de l’album, un soir de novembre, sur internet, frileux, glacé, le souffle court, puis réchauffé, le sourire au lèvre, avec Geoff). Un album long, donc un album à s’approprier, sur lequel il faut choisir ces chansons, des moments d’anthologie, des moments très nuls, une poignées de petits singles (Fuck Forever, A Rebours, 32nd of December, Pipedown) qui font plaisir et dépassent allègrement la moyenne des Libertines (la moyenne hein, pas le meilleur), un style très différent de tout ce qui a été fait avant. Une année normale, il ne serait pas devant, mais l’année est assez faible, il n’y a pas eu de Blonde Redhead, Sondre Lerche, Postal Service, Adam Green période « Friends Of Mine », Girls In Hawaïï , …
2. The National – Alligator

Vus live. Vraiment bien, aucune chanson bouche trou, des paroles magnifiques, très littéraires, une voix envoûtée. Ne manque que l’énergie et la conviction sur toute la longueur de l’album.

3. Sophie Auster – Sophie Auster

Que dire ? Elle m’a réconcilié avec la gent féminine. Je suis tombé amoureux d’elle. Elle a annulé son concert à Strasbourg. Voix et âme incroyable dans les chansons alors qu’elle n’avait que 16 ans. Chansons adaptés de poésies tendances surréalistes par Paul Auster lui-même. On regrette simplement que le groupe derrière ne soit pas plus vivant. De toute façon, rien que pour être le gendre de Paul Auster, je pourrai dire que cet album est le meilleur de tous les temps.

4. Baxter Dury – Floorshow

Pas tant écouter que ça. Et pourtant il est quatrième, c’est dire sa qualité. Lui est peut-être l’inverse de tous les albums listés précédemment : il a une âme, incroyable, étrangère, tous le long de la petite demi-heure qu’il dure. Je ne sais pas d’où elle vient, elle ne me ressemble pas, elle ne ressemble à aucun lieu, aucune atmosphère que je n’ai jamais connu et pourtant en moi elle trace une carte inconnue aux odeurs de vieux ports anglais, de chambres dans la pénombre.

5. Grab that gun – The Organ

Et si les Smiths étaient des filles et avaient un clavier. Ils seraient The Organ. Pas besoin d’en rajouter, musique impeccable, pratiquement que des chansons excellentes qui s’enchaînent sans perdre haleine, mais bien sûr, pour l’originialité…

6. The new fellas – The Cribs

Avec The Cribs nous entrons dans la droite ligne des petits groupes rocks indés racés Strokes/Libertines. Les années d’avant, on aurait pu en trouver plein dans ce genre de listes, et plutôt dans les premières lignes. Cette année, le genre s’est terriblement essoufflé sous le coup de nouveaux albums bof bof ( Franz Ferdinand, Strokes,…) et de nouveaux groupes beurk beurk (Kaiser Chiefs, Arctic Monkeys, Hard Fi, …) qui se réclament de la nouvelle vague indés, possèdent de bons singles, se laissent écouter, mais n’ont rien derrière, s’oublient vite, et dégoûtent à la longue. La plupart paraissent sans conviction et font penser à des groupes de vieux briscards qui s’achètent des converses et rajoutent un « The » à leurs noms. Avec les Cribs, ce n’est pas pareil. On a affaire à un petit album sans prétention, sur lequel le groupe s’amuse, fait du bruit, prend des guitares acoustiques, chante mal et ravi les oreilles. Pas de prétention, des chansons rapides, un enregistrement sincère, un peu d’humour, du tempo. Bon disque.

7. A certain trigger – Maximo Park

Apply Some Pressure, sans être ma chanson préférée, m’a sauvé la vie l’année dernière. En plus, l’album est varié, le chanteur y croit dur comme fer, même s’il y a trop de bouches trous.

8. The Back Room – Editors

Au concours de sosie, ils gagnent. Un croisement entre les Chameleons et les Psy Furs qui fait penser à Interpol (qui eux rappelons-le, étaient un croisement entre Joy Division et Television). Malgré tout un telle recette quand elle est exécuté par des jeunes chefs très doués est toujours un classique agréable, facile à digérer, et goutteux.

9. Bang Bang Rock’n’roll – Art Brut

Dans le top parce que drôles, fous, référencés, et parce qu’ils ont composé la chanson de l’année, oubliée de tout les tops : Emily Kane.

10. Alternative to love – Brendan Benson

Bonne élève. Voix pas mal, chansons pas mal. Easy listening, même si c’est très mal mixé pour ce que c’est. Mérite de figurer dans un top, pour l’effort et la gentillesse.
 
Comments:
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Ceci est mon quatrième blog, mais ils font tous partie d'une même ligne, en constante évolution. J'essaie de le tenir à jour le plus régulièrement possible, ça peut aller de toutes les semaines à tous les jours et jusqu'à mi-mars 2006, ce sera sans doute tous les jours.
Je vous conseille particulièrement de regarder dans mes liens le Manuel de Cristallographie, c'est un roman que j'ai écrit sur un groupe de rock, les Narcisses, inspiré par les Libertines.

Je prends, triche Et ment, Perd mon âme aux cartes, Vend ce que j’ai vu, Prête ce que j’attends, Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien, Je mendie ce que je vole, Donne des inventions, Offre mes fantasmes, Echange mes envies, Tout ça pour trouver, Quelque chose dont personne ne voudra.
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N'hésitez pas à les consulter, ils sont pleins à craquer de films, de livres et de musiques.
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