Beg / Steal / Borrow
Monday, February 20, 2006
 

Winning Days 

Plus j’y pense, plus j’en viens à être persuadé que les années de 2002 jusqu’à 2004 étaient des exception, un eldorado, nos années 60 à nous et que nous sommes les seuls à nous en être rendu compte.


A cette époque, un nouveau groupe sortait un disque d’enfer tous les mois, voire plus. Tous ne resteront pas, mais une bonne poignée le fera et chaque son semblait frais, revigorant, chaque chanson sonnait comme la bande original d’un monde à elle seule. A citer : The Libertines, Kings of Leon, Interpol, Sondre Lerche, Girls in Hawaii, The Kills, Hot Hot Heat, Adam Green, Postal Service, Polyphonic Spree, The Rapture, Ben Kweller, The Datsuns, Babyshambles Sessions, The Vines, …
A cette époque, on pouvait, une fois par semaine, voir ou revoir un film exceptionnel et grand public dans une salle de cinéma d’art d’essai. Les thèmes étaient variés, les images bouleversantes et les ouvrages étaient parfait de bout en bout. A citer : Elephant, Adaptation, Ken Park, Elephant, Lost In Translation, Kill Bill, The Dreamers, Memories of Murder, Turning Gate, Anything Else, Carnets de Voyage, 2046, Old Boy, Eternal Sunshine…



Aujourd’hui, plus rien, et même ceux révélés par l’époque échouent, répétitifs, perdus ou vendus : Strokes, Kills, Datsuns, Van Sant,… Le temps est au pastiche, à l’usurpation d’identité, l’époque est à la prétention et aux erreurs, pourtant si flagrantes, qu’il suffirait de gommer.
L’histoire est finie, l’époque est close. Nous y reviendrons, plus vite que prévu, à force d’années de vaches maigres, il vaudrait même mieux que le monde entier l’ignore, mais pour nous, ce sera cette période là, et une ou deux autres, que nous essaieront de rappeler avec nos rêves et nos cauchemars.


Petit souvenir sous cloche, remuer pour voir la neige tomber :
La chose qui me travaille peut-être le plus inconsciemment dans tout ce que je me rappelle de mon voyage à Paris, c’est une simple image aperçue une fois ou deux rues des martyrs. Il y avait ce bâtiment un peu plus grand que les autres, vieux d’un siècle, un peu plus, un peu moins, peut-être était-ce la face arrière d’un bâtiment de la rue Lafayette. Au dernier étage, il n’y avait pas d’appartement. C’était presque dans les toits. Il y avait simplement de très vieilles vitres de plusieurs mètres de large, jaunies par la saleté et rendu presque opaque par le temps. A travers elle, on n’apercevait comme des chiffons de toutes les couleurs. Au bout de quelques secondes d’attention se détachaient les silhouettes et les visages de personnages de carnaval, grandes marionnettes de papier mâché anéanties doucement par le temps.

J’ignore vraiment pourquoi elles m’ont tant marqué. Mais m’en rendre compte me fait déjà mieux respirer. Peut-être pourront-elles faire partie de l’histoire finale de Nos Nuits Ardentes.

J’ai encore une chose à confesser. Depuis quelques jours, je me sens mieux. Depuis que je me consacre au moins une fois par jour à Beg / Steal / Borrow. J’ai presque l’impression de me retrouver à l’été 2003, alors que tout était possible, que l’avenir existait encore, que les Babyshambles Sessions étaient encore neuves. J’ai à nouveau des idées pour Nos Nuits Ardentes, j’ai à nouveau envie de l’écrire, de l’écrire tout court, j’ai l’impression que ces vacances ne s’arrêteront jamais, ces quatre derniers jours sont passés plus doucement que toute l’année 2005, quand bien même il ne reste qu’une simple semaine, j’ai même foi en les jours qui suivront, j’ai même la prétention d’affirmer que je survivrai. Ou bien j’irai à Jackson.


Je crois qu’à un moment donné, j’étais Sacha, le personnage de Nos Nuits Ardentes. Et je me suis plus ou moins réveillé en sachant qu’il devait mourir. En fait, il y avait deux parties, peut-être sur plusieurs jours. Dans la deuxième, je/Sacha pouvait sauter comme je le faisais plus jeune, à l’époque où l’espoir existait encore, et rester à flotter dans l’air pendant plusieurs secondes, une minute même, tout en avançant. J’effrayais le gens ou les regardait m’applaudir dans une rue qui s’appelle la rue du Sauvage. Là, j’avais un appartement au-dessus d’un magasin, dans les combles, et j’y entrai par la fenêtre en sautant et en flottant. J’étais heureux de mes habilités, mais en même temps, je sentais que quelque chose clochait. Une fille venait me prévenir de cela. Je finissais à la cave, presque agonisant, attiré par une sorte de ruche gluante accroché au plafond. J’ai à deux endroits en même temps. Dans la cave et dans un bar. Dans ce bar, je voyais des gens en noirs tentant de tuer tous les consommateurs. Je savais que ces hommes en noir était comme moi. Je savais que je devais m’abandonner à la ruche pour disparaître de la cave et sauver ces gens dans le bar. Une fois entièrement là-bas, j’exécutais les hommes en noir, à mains nus. Je savais qu’ils étaient comme moi et que plus j’utiliserai mes pouvoirs, plus de mondes deviendrait comme les hommes en noir, avec des variantes de mes pouvoirs. J’étais le début de la dérive, et le seul qui pouvait l’arrêter. C’était un mélange de tous les films de Cronenberg, influencé par un visionnage de La Mouche en état de trop grande ébriété. Dans la première partie, beaucoup plus classique, j’étais dans une maison étrange, tout en longueur. Il y avait même des vestiaires. Dans une pièce, c’était le Nouvel An, avec bon nombre de mes connaissances, amis ou non. Il y avait une fille qui m’aimait dans cette pièce, c’était Gwenaëlle, la copine de Sacha. Elle était blonde je crois. Des cheveux plutôt bouclés. Je passais simplement la tête dans cette pièce et retournait aux vestiaires. Sans que je lui demande vraiment, elle me rejoignait et nous y faisions l’amour. Après, elle retournait au Nouvel An, moi je sortais, avec l’irrépressible besoin de m’enfuir. Je prenais d’abord un bus de nuit, y resta pendant plus d’une demi heure avant de me rendre compte qu’il m’emmenait à l’opposé de ma destination. Je demandais au chauffeur d’arrêter et il me laissa au milieu de nulle part, avec un chemin à travers les champs pour seule route. Je marchais, marchais et savais que ce chemin me ramenait vers l’étrange maison. Après tout, je n’avais qu’à la dépasser et continuer mon chemin. Venant dans ma direction, je croisais un homme, petit mais fort, aux cheveux gris, qui me proposait de m’aider à retrouver ma route. Je compris que c’était le père de Gwenaëlle seulement quand je la vis courir à notre rencontre, affolée. C’est là qu’il me frappa et sans doute me tua. C’est là que je compris que Sacha devait mourir.
 
Comments:
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Ceci est mon quatrième blog, mais ils font tous partie d'une même ligne, en constante évolution. J'essaie de le tenir à jour le plus régulièrement possible, ça peut aller de toutes les semaines à tous les jours et jusqu'à mi-mars 2006, ce sera sans doute tous les jours.
Je vous conseille particulièrement de regarder dans mes liens le Manuel de Cristallographie, c'est un roman que j'ai écrit sur un groupe de rock, les Narcisses, inspiré par les Libertines.

Je prends, triche Et ment, Perd mon âme aux cartes, Vend ce que j’ai vu, Prête ce que j’attends, Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien, Je mendie ce que je vole, Donne des inventions, Offre mes fantasmes, Echange mes envies, Tout ça pour trouver, Quelque chose dont personne ne voudra.
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